04/01/2024 08:10

Fatima dépoussiére tous les matins et tous les soirs les chambres occupées du village. Je lui propose un portrait. Elle semble ravie mais quelque chose lui pose problème. Khadija vient m’aider à comprendre.

Fatima ne sait pas comment se couvrir. Elle porte quotidiennement le long voile noir des femmes mariées, mais se demande si c’est honnête pour un portrait «officiel», car son mari est mort.

Je lui répond que la seule chose qui compte pour moi est qu’elle se sente bien. Je me retiens d’ajouter que dans mon propre pays, les veuves ont dû se couvrir de noir pendant des années. Elle choisit d’enlever son grand voile et de poser avec le plus petit, plus léger, qu’elle porte toujours en dessous.

Sa pose commence par un soupir.