La cinquième et dernière étape, la Maison de l’oasis, est une magnifique demeure en pisé, surmontée d’une tente bédouine, en plein cœur de la palmeraie de Tighmert.
Deux petits fours en terre, semblables à des pâtés de sables fendus au centre, ont été installés au fond du jardin. Fatima les utilise pour préparer le pain megdel pour le petit déjeuner. Elle écrase les boules de pâtes sur la paroi intérieure du four, en trempant ses mains dans l’eau pour ne pas se brûler.
Ce matin, elle se brûle tout de même un peu. Je le fais remarquer à un homme qui passe et il me répond Non non, ne t’inquiète pas, elle a l’habitude. Aussitôt, le regard de Fatima croise le mien, et en même temps nous levons les yeux au ciel. Je n’ai jamais mangé un pain aussi bon que ce pain megdel, chaud, croustillant et tendre, à peine décroché du four. D’après Fatima, traduite par Aziz, le pain megdel est bon parce qu’il est cuit sur la terre, et que la terre respire.