J’ai pris conscience de la présence des femmes en les entendant chanter. Je peignais sur un toit, persuadée d’être seule, et leur voix sont montées d’un petit local en bordure du ksar.

Elles vivent dans le village moderne à quelques kilomètres, mais viennent tous les jours à la coopérative pour tisser des tapis, broder des feuilles de palmier et nouer des perles. Tous les âges de la vie semblent réunis dans leur petit groupe. Certaines femmes viennent avec leurs enfants, qui jouent à l’ombre des galeries et se gavent de dattes. Tout en travaillant, elles parlent, rient, et très souvent, chantent en cœur.

Soutenir leur activité fait parti de plusieurs engagements pris par l’agence 700 000  heures pour que le tourisme qu’elle entraîne soit régénératif. L’idée est de limiter le nombre de visiteurs à Tizkmoudine, pour éviter l’effet de masse, mais également de soutenir l’association du village dans leurs actions prioritaires. À titre d’exemple, l’agence participe à la formation d’une main d’oeuvre locale pour restaurer les lieux, à des activités éducatives pour les enfants, à la restauration de la palmeraie, etc.