C’est aussi dans le centre qu’est organisé la manifestation pour l’abolition du ICE (United States Immigration and Customs Enforcement), l’agence douanière du contrôle des frontières.

Leurs méthodes violentes sont très controversées. L’opinion publique a été touchée par les images des familles de migrants séparées à la frontière mexicaine.

Les « Sousaphones against hates », une fanfare engagée contre la politique de Trump, accueille les manifestants. devant la tour Daley Plaza.

Perchées sur une estrade, plusieurs personnes prennent la parole. Un prêtre vient prêcher la miséricorde, mais la majorité des intervenants sont là pour présenter leurs associations. Parmi eux, une femme se bat depuis son enfance pour rappeler une injustice : après les bombardements de Pearl Harbor, sa famille, pourtant intégrée et naturalisée, a brutalement été séparée et enfermée dans un camp, du simple fait de leurs origines japonaises.

Autour de moi, des chrétiens portent une lourde icône de la Vierge et des juifs brandissent des photos des camps de concentration. Je vois des latinos, des gays, des vieux, des noirs, des geeks, des asiatiques, des enfants, des hippies, des cadres dynamiques et beaucoup d’inclassables.

Pendant plus d’une heure, les manifestants écoutent respectueusement chaque témoignages en soutenant des panneaux en carton sous un soleil de plomb. Nous entamons ensuite une marche. Le cortège coloré se forme proprement, encadré par les barrières de sécurité et les rangées de gratte-ciels.

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